Chapitre 1: le prédébut
Il y a bien longtemps...
Comme pour toute histoire il faut bien
débuter par quelque part. Je ne vais commencer ni par le
début, ni vers le milieu, ni par la fin, même pas par
les deux tiers mais par le prédébut. Mot que je viens
d'inventer parce que j'en avais besoin et qui signifie bien ce qu'il
veut dire. Cela va peut-être vous étonner mais la langue
française a une date de naissance. Date que je ne vous
donnerai pas pour l'instant parceque sinon cela voudrait dire que je
commence par le début donc en totale contradiction avec ce que
j'ai écrit avant, ce qui aura pour effet de gâcher mon
introduction.
En plus en bloggeur malin je cré
un véritable suspens quant à cette fameuse date.
Le prédébut est en fait la préhistoire de la langue française (expression des linguistes je tenais à le signaler)
Donc en résumé je ne commence pas par le début la naissance du français mais par une autre naissance qui a eu lieu en l'an 100 (à une ou deux années près) celle d'un bébé tout fripé, braillard,glouton et qui plus tard les années venant grandit et devint un homme. A ce moment là il se mit à s'intéresser aux femmes, fit des dettes, devint très ambitieux, refit des dettes, beaucoup de dettes, encore plus que ça et se fit nommer proconsul des provinces de Gaule cisalpine.
Il s'appelait Jules César. Chose qui n'impressionna pas les gaulois; alors que s'ils avaient lu un livre d'histoire ils auraient su qui était cet homme et pourquoi il ne fallait pas s'enfermer à Alésia. Les idiots.
Le grand Jules est donc chef de quatre
légions. Il a des dettes à rembourser et une ambition
démesurée.
Et là grâce ou à
cause du peuple le plus turbulent du monde, du plus mal policé,
des gens prompt à l'action, des fouteurs de merde en somme:
les hélvètes, il trouva une occasion d'asservir la
Gaule entière. D'ailleurs nous retrouverons deux ou trois fois
au cours de notre histoire ces fouteurs de merde.
Je pourrais vous raconter ces années de guerre mais tel n'est pas mon propos. Seul le résultat compte. La défaite des gaulois. Snif.
Voilà comment le latin entra en
Gaule. Le fautif c'est Jules César. Et
les hélvèttes.
La gaule devint une province romaine et
les gaulois deviendront des gallo-romains mais je vous raconterais
cela dans le prochain chapitre.
Mais que devint Jules ?
Il passa une rivière alors qu'il
avait pas le droit et il dit «alea jacta est». Qui se
traduit par «les dés sont jetés».
Alors maintenant vous savez d'ou vient
cette expression mais aussi d'ou vient le mot français aléa
qui pour ceux qui n'auraient pas de dictionnaire sous la main est
synonyme de hasard, sort, destin, imprévu...
Il dit aussi après une victoire éclaire
«Veni, vidi,
vici» qui signifie «je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu».
Il fut assassiné et il dit avant de mourir «Tu quoque mi fili», en français cela donne Toi aussi, mon fils
Voilà en regardant bien les mots latin, vous voyez apparaître des mots français.
Sacré Jules, s'il avait su qu'il serait le père du français en quelque sorte. En plus son prénom nous a donné le mois de juillet.
Foutu hélvètes