Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le corbeau déplumé

Le corbeau déplumé
Publicité
Archives
30 avril 2010

Chapitre 21: Le bordel linguistique

Clovis mort, ses successeurs se lancent dans de grandes conversations à coup de haches. Cela dure longtemps, très longtemps, quelques générations au moins voir plus.

Mais laissons là ces irascibles personnes pour faire un bilan linguistique. Attention il va falloir suivre.

Le peuple devait parler un latin pas très latin, mais de toute façon, plus ou moins... très... corrompu. Les barbares s'étant accaparé le pouvoir grâce à de solides arguments tranchants, le peuple s'est senti obligé de les comprendre pour le bien de sa personne. La langue du barbare a donc modifié celle de l'indigène tant dans le vocabulaire, la prononciation, que dans la grammaire, construction de phrase etc...si on pense que les barbares n'étaient pas les mêmes selon les régions donc que leur langues étaient différentes donc que leurs influences ne furent pas la même donc on obtient ...un casse tête pour les linguistes...d'un autre côté ils n'avaient qu'à faire médecine. Ces courageux professionnels doivent prendre aussi en compte que la position de l'église est fragile et que l'enseignement du pur latin laisse à désirer, qu'il ne faisait pas bon de voyager en ces temps incertains d'où un isolement géographique, de modification culturelle dû à un usage abusif de la guerre...

Pour simplifier ce n'est pas une langue qui se forme mais plusieurs langues. Avec le temps l'une deviendra le français les autres des patois.

                                                               Plus de clarté au prochain chapitre.

Publicité
Publicité
22 avril 2010

Chapitre 20: Fuyez, l'enfer vous guette

Nous avons vu que Dieu est intervenu personnellement en faveur des francs et quand Dieu s'occupe des affaires humaines,  ça dépote de suite, rien à voir avec les petites apparitions de la vierge dans une grotte. La vierge elle est bien gentille mais Dieu c'est...heu...Dieu, y'a pas mieux.

Pourquoi s'est il mêlé de la vie des hommes ?  lui pourtant si discret. Les voix du seigneur sont impénétrable alors on ne va pas s'y attarder.

Fidèle à sa parole Clovis se fait baptiser à Reims par Remi qui à cette époque n'est pas encore déclaré saint. D'esprit brillant, Remi nous le prouve par cette phrase : « mitis depone colla, sigamber; adora quod incendisti, incende quod adorasti. »  Le monsieur se permet de faire un mot d'esprit dans ce moment solennel, quel talent !

Bien sur on pourrait penser que Clovis, en se faisant baptiser, a agit par pure politique..oh la la ne pensez pas ça malheureux,  c'est Dieu je vous dis... Qu'il voulait l'appui du clergé...mais arrêtez pauvre fou, les flammes de l'enfer vont vous lécher le cul...que le peuple de Clovis était catholique et qu'il voulait le contrôler plus facilement...vous aurez beau serrer l'anus...qu'il voulait une alliance avec l'empire romain d'orient...la broche y passera quand même...et que Dieu n'a rien à y voir...Blasphémateur je peux plus rien pour vous, vous serez empalé et mis sur le feu pendant l'éternité et c'est super long, ça.

Pour ce qui concerne la langue française, on peut penser qu'en protégeant l'église Clovis va protéger le latin.

 

                                                                  Suite au chapitre 21...

14 avril 2010

Chapitre 19: Dieu intervient

Nous retrouvons notre ami Clovis dans son activité favorite. S'emparer des terres d'autrui par l'utilisation d'objet contondant ou tranchant. Sauf que cette fois-ci cela ne se passe pas bien. Les Alamans qui tiennent ici le rôle des méchants commencent à tailler en pièce l'armée de notre bon roi. Clovis avait pourtant demandé l'aide de ses dieux païens mais ceux-ci boudent dans leur coin, bien mal leur en a pris car Clovis se tourne alors vers le Dieu de sa femme qui est chrétienne et le supplie d'intervenir, il se fera baptiser s'il lui donne la victoire . Son vœu sera exaucé.

Et quand Dieu s'en mêle, cela en jette. Le roi alamans mourut sur le champ, son armée fut pris d'un mouvement de panique tandis que les francs frappaient à qui mieux mieux.

Clovis fut magnanime il arrêta le carnage. C'est marrant ! ça ne lui ressemble pas !

Cette bataille a eu lieu à Tolbiac en 496 (Zülpich près de Cologne). 1434 ans plus tard le 7 mars 1930, on inaugurait à Paris une station de métro nommé Tolbiac. Nous ne remercierons jamais assez Clovis pour cet apport culturel.

                                                       Dans le prochain chapitre nous verrons les conséquences de l'intervention divine.

8 avril 2010

Chapitre 18: Un peu de Paris match

Si vous regardez votre calendrier vous vous apercevrez que le 4 juin est la sainte Clotilde. Il est fort probable aussi que jamais vous ne vous êtes intéressé à cette brave dame. Grand est votre tort.

Nous allons marquer une pause dans la longue, la très compliquée mais la très passionnante histoire de la langue française pour nous concentrer un instant sur cette sainte.

 

La vie de Clotilde commence comme un conte de fée, elle est princesse . Son papa est roi des burgondes, sa maman reine des burgondes. Comme dans les contes de fée il y a le méchant de l'histoire, c'est Gondebaud qui est l'oncle. Il tue en l'égorgeant le papa de Clotilde, attache une pierre au coup de sa mère et la jette dans l'eau, suffisamment lourde la pierre pour qu'elle ne remonte pas à la surface. Je crois qu'il avait une dent contre elle.

Le destin est primesautier comme le caractériel qui épargne Clotilde et sa sœur.

Comme dans les contes il y a le prince charmant, en fait il est déjà roi, il s'appelle Clovis oui le premier de nos rois, il l'a demande en mariage, Gondebaud hésite puis accepte et veut se raviser mais la princesse a monté sur un cheval et a galopé vers son futur époux. C'est marrant qu'elle ne veuille pas vivre chez tonton !

Comme dans les contes les amoureux se réunirent. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.. 5 en tout. l'un meurt en bas âge (même dans les contes cela peut merder) il y eût ensuite 3 garçons et une fille.

Certes Clovis ne fit pas comme dans les contes, il ne passa pas sa vie à batailler contre des dragons mais il démembra, coupa, fracassa un nombre important d'ennemi pendant que sa femme et bien heuuu... devait... heuuu... je sais pas, faire de la couture.

Normalement à partir de là un bon auteur arrête le conte sauf que la réalité continue.

Clovis meurt à 45 ans. Un de ses fils tombe dans une embuscade et sa tête se retrouve au bout d'une pique. Un des frère épouse la veuve, grâce à notre témoin de l'époque Grégoire de Tours on sait ce qu'il advint des enfants du mort...Je vous laisse le découvrir tout seul.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k94600f.image.hl.r=soissons.f160.pagination.langFR


N'hésitez pas à continuer votre lecture pour connaître le destin de la fille de Clotilde.

Il faut bien l'avouer certaines personnes n'ont pas eût des vies faciles...

                                                    Au prochain chapitre on reviendra sur la longue, la très compliquée mais la très passionnante histoire de la langue française.

2 avril 2010

Chapitre 17: Clovis: sa vie, son oeuvre

L'un des faits les plus marquants de notre premier roi de France qui n'est pas encore la France est bien sur celui du vase de Soissons; Anecdote que tout le monde ou presque connaît... Pour les presque et finalement aussi pour les autres je vais céder ma place à un témoin de l'époque Grégoire de Tours qui a pratiquement, il s'en est fallu de peu, vécu ce grand moment historique et qui donc va pouvoir vous le raconter.

Que l'histoire se déroule vers 486 et que Grégoire de Tours soit né vers 539 est une donnée à prendre en compte mais avouez quand même qu'il a raté cet événement de peu.


L'ami Grégoire a raconté le tout dans ses livres connus sous nom de « historia francorum ».

Vas y Grégoire raconte:

 

«

Dans ce temps, l'armée de Clovis pilla un grand
nombre d'églises,  parce que ce prince était encore
plongé dans un culte idolâtre. Des soldats avaient en-
levé d'une église un vase d'une grandeur et d'une
beauté étonnante, ainsi que le reste des ornemens du
saint ministère. L'évêque de cette église envoya vers
lui des messagers pour lui demander que, s'il ne pou-
vait obtenir de recouvrer les autres vases, on lui ren-
dît au moins celui-là. Le roi, ayant entendu ces pa-
roles dit au messager « Suis-moi jusqu'à Soissons
parce que c'est là qu'on partagera tout le butin; et
lorsque le sort m'aura donné ce vase, je ferai ce que
demande le pontife. » Étant arrivés à Soissons,
on mit au milieu de la place tout le butin, et le roi
dit « Je vous prie, mes braves guerriers de vouloir
bien m'accorder, outre ma part, ce vase que voici, »
en montrant le vase dont nous avons parlé ci-dessus.
Les plus sages répondirent aux paroles du roi: « Glo-
« rieux roi, tout ce que nous voyons est à toi nous-
« mêmes nous sommes soumis à ton pouvoir. Fais
« donc ce qui te plaît car personne ne peut résister
« à ta puissance. » Lorsqu'ils eurent ainsi parlé un
guerrier présomptueux, jaloux et emporté, éleva sa
francisque et en frappa le vase s'écriant « Tu ne
recevras de tout ceci rien que ce que te donnera
vraiment le sort. » A ces mots tous restèrent stupé-
faits. Le roi cacha le ressentiment de cet outrage sous
un air de patience. Il rendit au messager de l'évêque
le vase qui lui était échu gardant au fond du cœur
une secrète colère. Un an s'étant écoulé, Clovis or-
donna à tous ses guerriers de venir au Champ-de-
Mars revêtus de leurs armes, pour faire voir si elles
étaient brillantes et en bon état. Tandis qu'il exami-
nait tous les soldats en passant devant eux, il arriva
auprès de celui qui avait frappé le vase, et lui dit
« Personne n'a des armes aussi mal tenues que les
tiennes, car ni ta lance, ni ton épée, ni ta hache,
ne sont en bon état;.» et lui arrachant sa hache il
la jeta à terre. Le soldat s'étant baissé un peu pour
la ramasser, le roi levant sa francisque, la lui abattit
sur la tête en lui disant « Voilà ce que tu as fait au
vase à Soissons. Celui-ci mort, il ordonna aux
autres de se retirer.

»

 

Moi: vous pouvez retrouvez le texte intégrale en suivant ce lien.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k94600f.image.f110.pagination

Cette petite histoire a bien sur strictement rien à voir avec le contenu de ce blog qui est, comme personne ne le sait, la longue, la très compliquée mais la très passionnante histoire de la langue française. Pourtant...oui, pourtant... quand Clovis abat son arme sur la tête du futur macchabé en quelle langue croyez vous qu'il lui parle ?

En latin !qui restait certainement la langue prestigieuse de l'époque et quand on dit un mot ou une phrase célèbre historique on ne le dit pas en Népalais.

En francique! car c'était des francs, donc la langue maternelle de Clovis,

En gallo-romain ! car le peuple de Clovis était en majorité des gallo-romains mélangé avec d'autres barbares.

Le saurons -nous un jour ?

Quoiqu'il en soit cette époque devait être un joyeux bordel linguistique.

 

                                                                                                                            Bon ben c'est pas tout, la suite prochainement

 

Publicité
Publicité
24 mars 2010

Chapitre 16: Le premier

Clovis. Roi des francs. Premier roi de la dynastie mérovingienne. Première dynastie des rois de France. Premier roi qui porte le prénom Louis. Hein ! Quoi ? Hé oui, au fil du temps le mot Clovis va se transformer en Louis comme dans Louis I, Louis II,  Louis III,  Louis IV, Louis V, Louis VI, Louis VII, Louis VIII, Louis IX,  Louis X,  Louis XI, Louis XII, Louis XIII, Louis XIV, Louis XV, Louis XVI, Louis XVII, Louis XVIII. On peut aussi trouver son nom écrit sous la forme romanisée Clodovicus ou germanique Chlodweg ou Chlodewig ou encore autre chose...

Là un petit malin qui se moque de l'étymologie de Louis demande mais pourquoi dynastie mérovingienne et pas clovisienne. Sachez petit merdeux que le terme mérovingien vient d'un des ancêtres de Clovis: Mérovée. J'aime pas les petits malins.

Sinon ce roi est très connu pour le vase de Soissons.

                                                                                                                                                                                     Que nous étudierons au prochain chapitre

27 juin 2009

Chapitre 15: On hache menu

Rome n'est donc plus. Les barbares sont maître chez eux sauf que leur chez eux a des limites très, beaucoup, énormément, fluctuante, allant souvent très loin, là ou son voisin a eu le malheur pour son intégrité physique de s'installer. Voyons la chose en détail.

Le barbare, en plus de ne pas être civilisé, le mécréant, s'avère être piètre géographe. Il ignore par exemple la simple notion de cadastre. Il croit souvent que des terres lui appartiennent alors qu'elles sont à son voisin. Pour résoudre les conflits générés par cette inaptitude, le barbare avait en plus un problème de communication car le barbare d'à coté ne parlait pas la même langue; alors ils ont eu recourt au langage le plus universel qui soit...

La musique ! Heuuu, non. La violence. Se prendre une hache sur la tête à la même signification partout, même chez les papous. N'en déplaise aux mélomanes.

C'était l'époque de celui qui frapperait le plus fort.

Les francs maitrisèrent bien cette technique et leur royaume se développa au détriment forcément des ostrogots, des wisigoths, des burgondes et même d'autres francs, etc...

                                                Dans le prochain chapitre nous étudierons Clovis, un spécialiste du langage universel.

8 avril 2009

Chapitre 14: L'invasion de la Gaule II: Les huns et les autres

L'empire romain n'en avait pas finit avec les invasions et vers le milieu du V siècle des hordes de barbares traversèrent le Rhin. Il y avait les alains, les ostrogoths, les wisigoths, les lombards, les suèves, les alamans (...petite pose dans l'énumération...) et encore d'autres peuples (c'est plus simple comme cela, sinon c'est  tout un tas de nom à retenir et qui plus est très difficile à replacer dans une conversation).

N'importe quel écolier français vous dirait que tous ces gens étaient poussés par des plus barbares qu'eux: les huns. Et là nous allons nous offrir un moment de philosophie qui ravira le BHL en vous.
Étaient-ils plus barbares que les autres parcequ'ils venaient des plaines de Mongolie ou plus barbares parcequ'ils étaient finalement meilleurs à la guerre ?
Fin de ce moment philosophique.

Donc cette horde de sauvage...heu, pardon...ces guerriers intrépides avaient pour chef Attila. Il était vil et cruel... heu, pardon... ambitieux. Ils massacraient tous sur leur passage...heu, pardon ...Ils étaient invincibles. L'empire romain vacillait.

Le destin du monde se joua au champs catalauniques en 451. Imaginez : Les huns d'un côté avec les autres (peuples barbares que je ne vais pas énumérer), en face l'armée romaine avec d'autres autres  mais...mais...Qu'en est-il resté dans la langue française ? (Car je vous signale que c'est le propos de ce blog et non pas les huns)

Une phrase !

Là ou passe le cheval d'Attila, l'herbe ne repousse plus.

Un surnom !

Attila le fléau de Dieu.

Faire des milliers de kilomètres, massacrer autant de gens, détruire des villes, abattre un empire, et tout ce bordel pour laisser ça dans l'histoire... non mais quel con.

Quoi ! Tout ce chapitre, tous ces mots alignés en phrase correcte pour nous dire que finalement les grandes invasions n'ont pas eut de conséquence sur la langue française, c'est une honte Môsieur.

Ouais, bon, ok, n'oublions pas quand même que ce fût la fin de l'empire romain et donc bientôt l'avènement des francs.

 

                                                                                                                                                                                      Suite au prochain chapitre


 

ps: Attila fut vaincu. L'empire hunnique ne survit pas à sa mort quelques temps plus tard.

 

15 février 2009

Chapitre 13: L'invasion de la Gaule: une manie germanique

Les francs: Qui était ce peuple qui donna son nom à ce pays, à cette langue,  mais aussi à une monnaie, à un paquebot ?

Heuuuu ! Je serais bien en peine de vous le dire et de toute façon cela n'est pas mon propos.

Sachez quand même que les francs étaient peut-être une ligue de divers tribus barbares venant de Germanie qui se lancèrent à l'assaut de l'empire romain (donc de la Gaule)avant de se prendre une tollé. Finalement ils passèrent un accord avec l'empereur mais je ne sais pas lequel et ils purent s'installer en Gaule à quelques kilomètres près et servir l'empire en le défendant.

Tout ceci ayant lieu vers le III siècle après Jésus Christ.


Et arrêtez de m'embêter avec les francs, c'est bien trop compliqué. De toute façon quand on entre dans l'histoire par une défaite cela est peu glorieux...


 

17 décembre 2008

Chapitre 12: Tss tss tss tss tss

Tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss tss criiiik (bien fait).

(cigale chantant, puis pied qui lui marche dessus, suivi d'une remarque cynique)

Cette histoire courte n'est pas là pour introduire une édifiante leçon de morale, il s'avère simplement que dans ma longue, belle mais bien qu'approximative histoire de la langue française  j'ai oublié de vous parler d'une chose, et qu'il vaut mieux que je le fasse maintenant. Vous pouvez vous demandez  quelle rapport à le français avec la cigale écrabouillée vilainement par une chaussure nike ? Pour le bien de votre curiosité, je ne vais pas tarder à vous le dire; d'ailleurs je le ferais après la fin de cette phrase.

La Provence. Avouez qu'il y a des cigales en Provence, laissons là pourtant cet insecte, le mot Provence vient du terme province. Bien avant l'arrivée de Jules, il faut le savoir, le sud de la Gaule (à quelques kilomètres près) était une province romaine, d'où son nom. Mais ceci n'est pas important. Ce qu'il faut retenir c'est que cette partie (à quelques kilomètres près) s'est romanisée plus longtemps et plus profondément que le reste de la Gaule (aussi à quelques kilomètres près).

 

                                                                                      Retenez le, cela aura son importance plus tard.

Publicité
Publicité
1 2 3 > >>
Publicité